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Reconfinement ? Faites vite le plein de sécurité mentale !

Alors que le scénario d’un nouveau confinement se précise chaque jour un peu plus, voici cinq conseils pour faire face à l’incertitude sans sombrer.

C’est l’autre épidémie, celle qui nous ronge de l’intérieur, nous réveille parfois en pleine nuit et nous maintient dans un état constant de nervosité : l’incertitude. Y aura-t-il un nouveau confinement ? Que dois-je faire pour me protéger du virus ? Suis-je moi-même malade ? Que se passera-t-il si mon entreprise fait faillite ? L’incertitude sape notre impression de maîtrise et nous paralyse. Mais il existe des méthodes pour surmonter les angoisses. Voici cinq conseils pour reprendre le contrôle et renforcer dès à présent votre sentiment de sécurité.

1- Evitez de vous projeter

Pour nous projeter dans le futur, nous utilisons notre mémoire. Nous allons chercher dans nos souvenirs des moments, des expériences passées qui ressemblent à ce que nous sommes en train de vivre et nous permettent de deviner la suite. Problème, lorsque nous vivons quelque chose d’inattendu, nous sommes complètement désemparés. C’est ce qui s’est passé en mars lorsque l’annonce du confinement a surpris tout le monde. Désormais, nous pouvons imaginer ce que serait un reconfinement, mais beaucoup d’incertitudes demeurent. Pour sortir de l’angoisse, il faut tenter de revenir le plus possible au présent. Il existe pour cela des techniques de méditation de pleine conscience très efficaces qui permettent de ne plus être englouti·e par ces pensées angoissantes.

2- Goûtez aux plaisirs de la nostalgie

Cette émotion particulière plus élaborée que la simple joie, la peur ou la colère fait appel à nos souvenirs positifs. Elle met en branle des zones du cerveau liées à la mémoire comme l’hippocampe ainsi que le réseau de la récompense qui comprend plusieurs régions, comme l’aire tegmentale ventrale, qui produit de la dopamine, et le striatum ventral, un centre du plaisir. Mais pas seulement : le cortex préfrontal médian s’active aussi plus fortement lors d’une expérience nostalgique. Or cette région est impliquée dans la régulation des émotions. Manger un plat que l’on aimait enfant ou bien regarder la série à laquelle on était accroc ado procurent un sentiment de sécurité et de réconfort, vestiges de notre enfance. C’est d’ailleurs pour cela que les anciens films de Disney ont autant de succès chez les adultes. C’est le moment de réactiver ces émotions pour se reconstituer une sorte de refuge mental.

3- Pratiquez le flow

Le « flow » est un état de concentration élevé où l’individu est totalement absorbé par la tâche qu’il est en train de faire tout en éprouvant un sentiment de bonheur et d’accomplissement. Et pour cause : pendant ces moments, le cerveau entre comme en transe. Nos ondes cérébrales s’apaisent. Notre cortex préfrontal se désactive temporairement ce qui nous fait presque oublier d’exister. Notre cerveau produit alors une grande quantité de noradrénaline et de dopamine qui stimulent notre concentration mais aussi d’endorphine et de sérotonine qui nous procurent un sentiment de bien-être. On peut atteindre cet état en jouant au jeu vidéo, lorsqu’on est plongé dans un livre palpitant, ou même en travaillant. Pour cela, il faut que l’activité soit à la fois agréable et pas trop facile pour nous donner envie de nous dépasser.

4- Fabriquez-vous de nouveaux rituels

Nos habitudes sont comme des balises qui nous permettent de nous repérer. Elles structurent notre vie bien davantage que nous le pensons. Prendre un café avec les collègues le matin, allumer son ordinateur ou bien préparer un repas : ces rituels sont comme des repères sécurisants qui ponctuent notre journée. L’assurance que tout va bien se passer. Or, pour beaucoup d’entre nous, la crise a fait voler en éclat ce cadre réconfortant. Mais vous pouvez en recréer un ! Réfléchissez à la manière d’intégrer dès à présent dans votre vie quotidienne des routines qui structureront votre journée et sur lesquelles vous pourrez compter, quoi qu’il arrive. Un emploi du temps qui ne soit pas dépendant des circonstances actuelles. Par exemple, vous pouvez décider de faire une activité à 7h30 chaque lundi matin, que l’ école de votre enfant soit ouverte ou non. Ou encore vous pouvez fixer une séance de sport à 18h trois fois par semaine. Si tout se passe bien, vous n’aurez pas besoin de ces rendez-vous. Mais si ce n’est pas le cas, vous vous sentirez moins perturbé.

5- Ne renoncez pas, pour autant, aux petits imprévus

Nous ne pouvons pas passer notre vie à regarder Le Roi lion ni à manger des coquillettes au beurre salé… Une fois que vous aurez fait le plein de sécurité mentale, il va falloir réintégrer petit à petit un peu de risque dans votre vie. Pas de panique, pas question de sauter tout de suite à l’élastique d’une falaise. Donnez-vous des objectifs raisonnables (en respectant les consignes sanitaires, bien sûr). Pour continuer à vivre pleinement, même en temps de pandémie.

Victor Bernard

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