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Coronavirus : 4 conseils pour vaincre la peur de l’épidémie

Voici quatre conseils à mettre en pratique pour ne pas céder à la panique épidémique. Objectif : aider le cortex préfrontal à reprendre le contrôle.

Paramétré pour la survie, notre cerveau accorde beaucoup plus d’importance à tout ce qui pourrait le menacer qu’au reste. Et lorsqu’il s’agit d’une épidémie, nous sommes quasiment programmés pour avoir peur, comme lorsque nous faisons face à des araignées ou à des serpents. Notre amygdale, la zone du cerveau qui est en charge de traiter les signaux de menace prend le contrôle. Et fait monter le stress. Mais nous pouvons aussi aider le cortex préfrontal, la zone de notre cerveau chargée de la maîtrise des émotions et de la réflexion, à réagir. Pour cela, nous proposons ces quatre conseils à mettre en pratique :

1 ) Prenez conscience des biais cognitifs qui vous empêchent d’évaluer de façon rationnelle la situation. Depuis le début de l’épidémie en France, vous scrutez le nombre des contagions avec effroi et vous vous interrogez sur le nombre de victimes. Et si vous arrêtiez cette comptabilité macabre pour vous concentrer sur les gestes barrière recommandés par les professionnels de santé. Rappelez-vous que le coronavirus (ou SARS-CoV-2  qui cause la maladie Covid-19 ) est un virus dont la létalité est plutôt faible comparé à ces semblables les plus dangereux. Vous êtes en fait victime du « biais de négligence des probabilités » qui vous pousse à sur-ou à sous estimer la fréquence d’un événement. Nous avons ainsi davantage peur, à tort, de mourir dans un crash d’avion plutôt que dans un accident de voiture alors que les statistiques démontrent le contraire.

Pour en savoir plus sur les biais cognitifs, vous pouvez lire cet article de 6boolo :

2) Prenez de la distance avec vos émotions. Il existe une façon efficace de lutter contre la peur : le rire. Tourner en dérision les situations inquiétantes de la vie est une manière efficace de se convaincre que tout va bien se passer. Une étude américaine menée à l’université de Stanford a ainsi montré que les personnes entraînées à faire des blagues devant des images difficiles, arrivaient davantage à les supporter que les autres. Vous pouvez aussi tester la Gym du cerveau suivante qui vous propose de prendre de la distance face aux événements négatifs grâce à la méthode du « shift cognitif » :

3) Respirez. On peut aussi traiter les symptômes physiques de la peur : le mal de ventre, les palpitations etc. Comment ? Tout simplement grâce à la respiration ! Nous vous conseillons de pratiquer la technique suivante lorsque vous sentez l’angoisse monter : inspirez pendant quatre secondes, puis expirez sur quatre secondes également. Essayez de porter votre attention uniquement sur votre respiration. Vous pouvez tester également la méditation.

4) Agissez pour détourner votre attention. D’abord, il vaut mieux ne pas rester scotché devant les chaînes d’information continue. Ensuite, trouvez-vous une occupation. Notre cerveau n’est pas multitâche. C’est en tout cas ce qu’a montré le neuroscientifique américain Earl Miller. C’est à la fois une faiblesse… Et une grande chance ! Car, ainsi, nous pouvons nous distraire de la peur. La meilleure façon de la combattre est de se plonger dans une activité. Vous vous en êtes d’ailleurs sûrement déjà rendu compte : vous êtes terrifié.e à l’idée de prendre la parole en public lors d’une réunion… Puis le moment arrive, vous vous lancez et la peur disparaît ! Plus l’activité choisie est prenante, plus vous oublierez votre inquiétude. Lorsque vous êtes en état de « flow », un état de concentration élevé, vous oubliez tout autour de vous, votre propre existence. Et, a fortiori, ce satané coronavirus… Cette Gym du cerveau vous propose une méthode pour y parvenir :


Vous pouvez aussi tester la Gym du cerveau suivante qui vous propose de travailler votre capacité d’émerveillement lors d’une promenade. Sortez dans la nature si vous le pouvez, portez votre attention sur le très grand ou le minuscule. Èmerveillez-vous !

Judith Mercadet

Sources et références
-Javanbakht, A., & Saab, L. (2017). What happens in the brain when we feel fear.
– Phobias and preparedness: the selective, automatic, and encapsulated nature of fear ,Susan Mineka, Arne Öhman

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