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7 conseils pour apaiser vos enfants pendant le confinement

Irritabilité, angoisse, insomnie, colère… Le stress du confinement peut perturber nos enfants. Comment y faire face ?

1- Gérer son propre stress. Votre bien-être personnel influence directement celui de vos enfants. Veillez à votre équilibre personnel et prenez en charge votre propre stress pour mieux soutenir vos enfants (surtout les plus petits qui n’ont pas encore les capacités cognitives nécessaires pour comprendre ce qui se passe…) dans cette épreuve. A ce propos, voir ici notre article bien vivre le confinement.

2- Ne pas culpabiliser. Ces symptômes sont normaux compte tenu de la situation. Ce n’est pas de votre faute et cela n’a rien à voir avec vos capacités éducatives. Aucun parent n’est préparé à faire face à un confinement de longue durée comme celui que nous impose la pandémie. Comme nous, nos enfants sont soumis à un stress intense et il est normal qu’ils en ressentent les effets psychologiques.

3- Ne pas mentir et respecter les émotions. Ne pensez pas que vous protégerez vos enfants en leur racontant des histoires. Non, le confinement n’est pas un jeu, un concours ou un défi…  L’inconfort du mensonge peut même accroître leur anxiété et favoriser l’apparition de troubles ultérieurs. Comme le rappelle fort justement l’Association française de pédiatrie ambulatoire : “les enfants, surtout les plus petits, n’ont pas les ressources suffisantes au niveau cognitif et affectif pour comprendre et intégrer tout ce qui se passe autour d’eux. Ils sont davantage sensibles à l’émotion des parents qu’à la réalité des événements ou des mots ».

4- Écouter leur ressenti, expliquer avec des mots adaptés. Soyez attentif au ressenti de vos enfants. Pour répondre à leurs questions de façon adaptée, il vaut mieux leur demander ce qu’ils ont compris et s’appuyer sur leur perception. «Face à une question d’enfant, l’adulte doit comprendre qu’il y a toujours une théorie infantile et que l’enfant cherche avant tout à savoir si sa théorie est juste ou non. Le plus simple est, avant de lui répondre de lui demander ce qu’il a compris, ce qu’il en pense. Et en fonction de sa réponse, l’adulte s’adapte et apporte l’explication qui lui semble la mieux adaptée », conseille Hélène Romano, psychologue et psychothérapeute. Tenez-vous en aux faits les plus importants en expliquant de manière simple la réalité de la situation. Utilisez des mots et des images adaptés à chaque tranche d’âge.

5- Ne bridez pas les crises, accompagnez-les. Explosions de colère, irritabilité, cris, pleurs… Laissez s’exprimer ces décharges émotionnelles tout en restant à leurs côtés. Puis, dans un second temps, accompagnez-les avec empathie et bienveillance. Ces manifestations sont normales et même nécessaires car elles permettent à vos enfants d’évacuer le trop plein de stress accumulé.

6- Maintenez des règles de vie structurantes. La routine donne des repères fixes et rassurants. Elle contribue ainsi à réduire les pensées anxiogènes. On se lève, on fait sa toilette, on s’habille comme chaque jour. On respecte les horaires du lever et des repas, on fait un planning.  Ceux qui ne sont pas en vacances font leurs devoirs à heures fixes comme à l’école…

7- Rassurer, leur dire qu’on les protège. Au-delà des inquiétudes, toujours montrer à vos enfants votre propre confiance dans le bon déroulement du confinement (qui prendra fin bientôt) et votre capacité collective à le surmonter. Comment ? En restant calme, présent… Mais aussi en faisant preuve d’humour, en partageant des rires et en parlant de l’avenir, des projets, de tout ce que vous envisagez ensemble et individuellement pour « après ». Pour les bébés et les enfants qui n’ont pas la paroleles adultes peuvent expliquer qu’ils sont inquiets, car il y a un « méchant virus », mais qu’ils sont là pour les protéger et prendre soin d’eau. « Il est important de parler des médecins, des hôpitaux et de tous les soins qui peuvent exister quand c’est nécessaire. Le bébé ne comprend pas comme un enfant plus grand, mais il n’y a plus de secret entre lui et l’adulte qui redevient disponible psychiquement », recommande Hélène Romano.

Victor Bernard

Sources et références :
-« Conseils des pédiatres pour l’attention due aux enfants pendant cette épidémie à Coronavirus ». Communiqué de presse du 23 mars 2020. Association française de pédiatrie ambulatoire.
-Samantha K. Brooks (2020). The psychological impact of quarantine and how to reduce it: rapid review of the evidenceThe Lancet, volume 395, Issue 10227, p.912-920
-« Coronavirus : pourquoi et comment en parler aux enfants ? », par Hélène Romano, psychologue et psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des personnes blessées psychiquement, tout particulièrement des enfants. 3 mars 2020 sur lassmat.fr.

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