Ah l’amour… Il vous tombe dessus comme une tornade, puis le vent se calme et se transforme en brise lègère… Tout se passe principalement au plus profond de notre cerveau, dans deux régions proches l’une de l’autre et qui communiquent entre elles : l’aire tegmentale ventrale (VTA, pour ventral tegmental area, en anglais) et le noyau accumbens, qui forment ce qu’on appelle le circuit de la récompense. C’est là, dans les profondeurs de notre boîte crânienne, bien en dessous du système cognitif, que naît le sentiment amoureux.
Tout fonctionne selon le duo « manque-plaisir ». La VTA rassemble les informations concernant nos besoins fondamentaux, dont la reproduction, et les transmet au noyau accumbens grâce à un neuromédiateur, la dopamine, à l’origine de la sensation de plaisir. Tout ce qui vous fait penser à l’être aimé, comme une photo, va donc provoquer un flot de dopamine dans le noyau accumbens, qui va lui-même activer les circuits vous encourageant à agir afin d’obtenir toujours plus de votre bien-aimé(e).
Lorsque la relation s’inscrit dans le temps, cette obsession de l’autre finit par se calmer un peu. La dopamine laisse alors la part belle à l’ocytocine, l’hormone du bien-être et du sentiment de sécurité, activée par le contact physique, les caresses échangées, puis c’est bientôt au tour de la vasopressine de faire son entrée, l’hormone de l’attachement, à l’origine du sentiment d’union calme et sereine que l’on ressent après quelques mois.
C’est à partir de ce moment-là qu’il nous arrive parfois de considérer la présence de notre conjoint auprès de nous comme allant de soi. Mais des études suggèrent que si nous ressentons de la gratitude pour notre partenaire et que nous l’exprimons, le lien qui nous unit sera plus fort et nos vies plus heureuses. Cet exercice est conçu pour alimenter ces sentiments de gratitude en vous demandant ce que votre vie serait aujourd’hui si vous n’aviez jamais rencontré cette personne. En goûtant quelques minutes à ce scénario virtuel, vous apprécierez davantage sa présence et mesurerez tout ce qu’elle a apporté dans votre vie…
5 étapes à suivre
1 – Souvenez-vous avec précision des circonstances de votre rencontre.
2- Réfléchissez à tout ce qui, dans votre vie, aurait pu faire que vous ne
rencontriez pas cette personne. À tout ce qui vous aurait empêché
de former un couple. Par exemple, si vous n’étiez pas allé à cette soirée-là,
si vous ne vous étiez pas inscrit à ce cours ou si vous n’aviez pas déménagé
dans cette ville…
3- Dressez une liste de toutes les actions ou décisions (petites ou grandes) qui auraient pu alors être différentes et qui vous auraient empêché de rencontrer cette personne.
4- Imaginez ce que serait aujourd’hui votre vie si ces événements s’étaient
déroulés autrement et si, finalement, vous n’aviez pas rencontré votre
conjoint. Souvenez-vous de ce que cette relation vous apporte de positif
et demandez-vous comment vous vous sentiriez si vous aviez été privé(e)
de tout cela.
5 – Concentrez-vous désormais sur le fait que vous avez bel et bien rencontré cette personne et pensez à toutes les choses positives que cette relation vous a apportées. Prenez conscience du fait que ces bienfaits n’étaient pas du tout inévitables, que vous auriez pu tout à fait en être privé ! Autorisez-vous à vous sentir reconnaissant pour ce que la vie vous a offert en vous permettant de rencontrer cette personne.
Judith Mercadet
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