A l’origine de la motivation, il y a un calcul effectué par le cerveau dans une zone précise du cortex orbitofrontal. C’est là, précisément entre les deux yeux, que tout se joue. Comme un souverain qui consulterait ses conseillers avant de prendre une décision, notre cortex y convoque deux systèmes cérébraux. Le premier évalue le bénéfice de l’action. C’est le circuit de la récompense qui implique deux régions cérébrales : le cortex orbitofrontal et le striatum ventral, et un neuromodulateur, la dopamine. Et l’autre, le système de l’effort – impliquant le cortex cingulaire, l’insula et la sérotonine – évalue son coût. Le rapport des deux, appelé la « valeur nette », permet au cerveau de déterminer s’il faut s’engager dans l’action. » Ainsi, plus la valeur nette d’une action est élevée, plus la motivation sera forte. Et plus le moteur sera puissant. Mais vous pouvez aussi tromper votre cerveau en quelque sorte, en divisant votre objectif en une série de sous-objectifs moins impressionnants et en les visualisant.
Pour vous aider, nous vous proposons cet exercice simple. Lorsque nous sommes face à une tâche décourageante, le plus difficile est souvent de commencer ! Pour vous aider à passer le cap de la mise en route, cet exercice vous propose de vous fixer sur un objectif puis de visualiser les étapes nécessaires à son accomplissement. Celui-ci vous semblera alors plus facilement atteignable. En faisant cela, vous enclencherez un cercle vertueux : lorsqu’on pense pouvoir réussir quelque chose, on travaille généralement plus dur pour y arriver. Et c’est souvent ce surcroit de travail qui nous permet finalement d’y arriver ! Mieux : plus on réussit, plus on gagne en confiance.
Comment faire :
- Définissez un objectif à atteindre dans la journée ou d’ici le lendemain et décrivez-le brièvement par écrit. Celui-ci doit être faisable, réaliste et ne pas vous demander trop de temps. Par exemple, il vaut mieux opter pour « ranger le placard de l’entrée » plutôt que « nettoyer la maison entière de bas en haut ». Cela doit être aussi une tâche qui compte à vos yeux : par exemple, « passer plus de temps avec les enfants » plutôt que « tout savoir sur le cycle de vie de la mouche… »
- Décrivez précisément par écrit les étapes nécessaires pour vous aider à visualiser la façon dont vous allez vous y prendre. Par exemple, si votre objectif est de ranger le placard de l’entrée, il vous faudra : -Prévoir une heure dans la soirée uniquement dédiée à cette activité -Éteindre votre téléphone et éloigner les possibles distractions pour ne pas vous éparpiller- Enfiler des habits confortables- Mettre de la bonne musique.
- Divisez l’activité en plusieurs sous-tâches : vider le placard, aspirer le sol /dépoussiérer les étagères/ se débarrasser des choses dont vous n’avez plus besoin/ sélectionner celles que vous voulez garder et que vous rangerez dans des boîtes/ ranger les boîtes dans les placards.
- Souvenez-vous que ce n’est pas grave si vous ne faites pas tout à la perfection ou si vous n’arrivez pas au bout de la tâche tout de suite.
Judith Mercadet
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