Non seulement, donner nous rend plus heureux (voir notre article Donnez… Et votre cerveau vous le rendra !) mais la générosité fait aussi du bien à notre santé. En 2012, une étude de Sara Konrath, une chercheuse américaine en psychologie sociale a montré que les personnes âgées qui donnaient de leur temps pour du bénévolat avait un risque moindre de mourir sur une période de quatre ans que ceux qui ne le faisaient pas. Depuis, Sara Konrath ne compte plus les études publiées sur le sujet : «Aujourd’hui, toutes vont dans le même sens, explique la scientifique. La dernière en date a montré que donner de l’argent avait des effets positifs sur l’hypertension comparables à un traitement médicamenteux ! Comment cela est-il possible ? Personne ne le sait réellement… Sans doute parce que la générosité permet de diminuer le stress.»
Mais souvent nos élans généreux sont entravés par le contexte dans lequel nous évoluons et nos mauvaises expériences passées. Heureusement, nous pouvons dégripper la machine : développer notre capacité à donner et ainsi profiter du shoot de bien-être et des bénéfices pour la santé que cela procure. Comment ? En nous exerçant comme nous ferions de la gymnastique.
1- Faites-en un choix assumé
Quand nous nous sentons obligés de donner, cela nous procure moins de plaisir… Difficile de dire non quand on est sollicité par quelqu’un de proche qui vous demande une contribution pour une association, par exemple. Dans ce cas-là, prenez juste le temps de la réflexion. Avez-vous vraiment envie de donner ? Dites-vous que vous avez le droit de dire non.
2- Donnez… même un petit peu
Pas besoin de se sacrifier, les études montrent qu’il n’y a pas de corrélation entre l’importance du don et l’intensité du bien-être ressenti. Offrir chaque jour ne serait-ce qu’un café à votre collègue vous rendra effectivement plus heureux. Mieux : le lien entre le carrefour temporo-pariétal, la zone du cerveau liée à la générosité et le striatum ventral, qui fait partie du circuit de la récompense et du plaisir s’effectue même lorsqu’on projette d’être généreux. Cela veut dire que le seul fait de penser que l’on va offrir quelque chose à quelqu’un nous fait du bien. Attention : cela ne veut pas dire qu’il faille en faire une recette. Les scientifiques ne savent pas encore si ce lien cérébral entre générosité et bonheur, s’effectue également si on donne avec l’unique objectif d’être heureux…
2- Faites de la générosité une habitude
Les marathoniens ou les pianistes professionnels savent que la meilleure façon de maîtriser une nouvelle compétence, est de la fractionner en petits exercices que l’on peut pratiquer régulièrement, quotidiennement si possible. Entraînez-vous à la générosité de la même manière car les études montrent qu’une pratique régulière du don permet d’en retirer bien-être psychologique et bénéfices pour votre santé. Aménagez votre emploi du temps pour vous libérer du temps pour faire du bénévolat régulièrement dans une association. Donnez-vous des objectifs concrets au quotidien. Donnez du temps ou de l’argent en collaboration avec d’autres personnes, cela ajoute les bénéfices de l’interaction sociale à ceux de la générosité. Enfin, acceptez avec gratitude les cadeaux des autres car vous leur permettez alors de ressentir eux-mêmes les bienfaits du don.
Muriel Sainte-Croix
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