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Cerveau oisif, cerveau créatif !

Siestes, rêveries, ou longues vacances... ces moments de « rien » sont indispensables pour être plus créatif et pour la construction de notre « moi ».

Siestes, rêveries, ou longues vacances… ces moments de « rien » sont indispensables pour booster la créativité et pour la construction de notre « moi ».

Allongé dans votre chaise longue, vous profitez des derniers rayons de soleil de l’été. Vous laissez vos pensées vagabonder tranquillement en écoutant les oiseaux chanter. Vous ne faites rien… RIEN ! Et c’est fou ce que ça fait du bien. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que vous ne faîtes pas que vous reposer, vous êtes en train d’entraîner votre créativité !

Les personnes qui excellent dans un domaine maîtriseraient aussi l’art… de ne rien faire ! Dans les années 90, Anders Ericsson, un professeur de psychologie à l’université de Floride a étudié les performances des élèves violonistes du conservatoire de Berlin avec cette question : qu’est-ce qui distingue les bons violonistes des virtuoses ? Sa réponse est sans surprise : les meilleurs avaient consacré davantage d’heures que les autres à s’entraîner. L’étude a même donné lieu à une sorte de loi mathématique de l’excellence : pour atteindre le sommet de son art, il faudrait y consacrer en moyenne 10 000 heures de travail.

12 500 heures de repos et 30 000 heures de sommeil

Mais le psychologue y révèle aussi que ces as de l’archet avaient également un autre point commun : ils montraient autant de sérieux et d’assiduité à se reposer qu’à répéter… « Nous en sommes venus à considérer que pour être le meilleur dans son domaine, il fallait s’entraîner 10 000 heures. Mais c’est faux ! écrit ainsi Alex Soojung-Kim Pang dans son livre Rest: Why You Get More Done When You Work Less (Basic Books). Être le meilleur exige aussi 12 500 heures de repos et 30 000 heures de sommeil… »

L’artiste en vous

Et qui sait ? Ce sont sans doute ces temps de repos qui ont façonné ce petit supplément d’âme qui distingue les bons techniciens des artistes. Car c’est dans ces moments de calme que nous nous retrouvons avec nous-mêmes et que nous développons notre personnalité. Nous faisons des liens entre ce que nous avons vécu, élaborons notre propre récit sur nous-mêmes. Nous laissons aussi parler notre petite voix intérieure. En fait, c’est comme si nous avions deux modes de fonctionnement : l’un tourné vers l’extérieur que nous actionnons quand nous sommes confrontés à un problème. Et un mode tourné vers l’intérieur, plus introspectif.

Eric Jamin

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